En cette période de l’année, nous réalisons habituellement des ateliers en lien avec la fête des mères dans les classes des écoles primaires. Semis de fleurs dans de jolis pots décorés ou écobricolages : les fleurs sont à l’honneur!
Pour célébrer les mamans, nous vous proposons ici deux écobricolages pour enfants, réalisés à partir de matériel qu’on peut facilement récupérer à la maison.
Mobile de fleurs
MATÉRIEL :
Une boîte d’œuf en carton
Des ciseaux
De la peinture (vous pouvez aussi utiliser des crayons feutres)
De la ficelle
Une petite branche ramassée lors d’une promenade (par précaution, laisser-là dans un coin pour au moins quelques jours avant de l’utiliser ou lavez-là à l’eau chaude savonneuse)
ÉTAPES :
1. Séparer les coquilles de la boîte d’œuf (le carton se déchire facilement à la main, utiliser les ciseaux au besoin). Puis découper les pétales en leur donnant la forme désirée. Peindre les fleurs ou les colorier.
2. Percer le cœur de la fleur avec la pointe du ciseau (peut nécessiter l’aide des parents dépendamment de l’âge). Découper ensuite un bout de ficelle et faire un nœud à une extrémité puis enfiler la ficelle à travers la fleur.
3. Répéter l’opération plusieurs fois sur le même bout de ficelle. Puis refaire la même chose avec les 2 autres bouts de ficelle. Attacher les bouts de ficelle à la petite branche. Terminer en faisant une petite boucle de ficelle pour accrocher le mobile (voir photo plus haut).
Dessin de fleur en 3D
MATÉRIEL :
2 rouleaux de papier toilette (ou plus si vous
voulez faire un bouquet)
Des ciseaux
Une feuille de papier (idéalement cartonnée)
De la peinture (vous pouvez aussi utiliser des
crayons feutre)
Un bâton de colle
ÉTAPES :
1. Écraser le rouleau de papier toilette et le découper en rondelles. Répéter l’opération avec les autres rouleaux.
2. Poser les rondelles sur la feuille et les assembler pour former une fleur. Les coller ensuite une par une en mettant suffisamment de colle et en appuyant les rondelles sur la feuille pendant quelques secondes.
3. Terminer en peignant à l’intérieur et à l’extérieur des rondelles.
Si vous avez 3-4 rouleaux et une feuille suffisamment grande, vous pouvez en faire un bouquet! Il est aussi possible de coller les fleurs découpées dans une boîte d’œuf pour faire un bouquet en 3D.
Bon bricolage aux enfants et bonne fête à leurs mamans!
Le fameux plastique no 6, si pratique, mais si nuisible, est dans la mire des gouvernements depuis 2019. Le gouvernement fédéral, suite à la publication d’une première étude sur l’impact des microplastiques retrouvés dans nos cours d’eau, a annoncé son intention de légiférer afin de graduellement interdire les plastiques à usage unique. De son côté, l’administration de la Ville de Montréal souhaite s’attaquer aux plastiques à usage unique, avec comme angle d’attaque principal les contenants en styromousse.
L’impact des microplastiques
En janvier de cette année, une étude de l’Université McGill relevait que la contamination de notre Fleuve Saint-Laurent s’apparente à celle des pires rivières et fleuves de Chine pour ce qui était des microplastiques. Ces microplastiques de moins de 5 mm polluent les eaux et peuvent causer la mort chez les poissons suite à leur ingestion et le blocage de leur système digestif, sans oublier les toxines qui se retrouvent dans ces plastiques. Mais le problème de ces microplastiques ne s’arrête pas là. Les particules nocives remontent la chaîne alimentaire jusque dans nos assiettes. Dernièrement, on relevait à cet effet qu’un américain moyen ingère en moyenne 50 000 particules de microplastique chaque année ! L’importance de trouver le moyen de détourner le plastique, dont une part provient de l’usage de plastiques à usage unique, de nos milieux naturels vers des lieux d’élimination adéquat ou des filiales de recyclage. Évidemment, la réduction à la source du plastique reste l’action la plus efficace à long terme, mais nous y reviendrons plus loin.
Du plastique recyclable qui n’est pas recyclé
Nos achats courants et nos sorties – notre consommation en générale – nous amène inéluctablement à rencontrer ce fameux styromousse. Si au moins nous pouvions le mettre au recyclage l’impact de notre consommation serait réduit, nous disons-nous peut-être… Or, ce n’est malheureusement pas possible à Montréal avec la collecte pêle-mêle hebdomadaire.
Face à cette situation, il m’est souvent arrivé d’entendre mes proches affirmer qu’en mettant leurs morceaux de styromousse au recyclage, les pouvoirs publics seraient incités à recycler cette matière : rien n’est plus faux. Au mieux le styromousse ne se retrouve pas directement dans la nature et au pire il vient contaminer le reste des matières acceptées, qui elles ne pourront pas être recyclées puisque mêlées à des particules de plastique no 6. Donc ne vous y méprenez pas, le no 6 ça ne va pas au bac vert.
Mais pourquoi n’est-il pas recyclé au juste ? En fait la raison se trouve dans ses attributs qui en font justement un plastique prisé pour certaines activités commerciales : son poids. Le styromousse que vous connaissez est en fait un plastique « expansé ». À partir du matériel de plastique original – appelé Polystyrène – il est possible de d’injecter de l’air et de faire croître 50 fois le volume d’une simple bille de plastique. Cette propriété en fait un matériel – à son état original sous forme de billes – très intéressant économiquement. Le transport du polystyrène, sous cette forme, coûte très peu cher, notamment lorsque l’on peut produire une quantité importante d’items à partir d’une poignée de ces billes.
Un deuxième avantage économique est que le polystyrène expansé, notre fameuse barquette à légume, nécessite 6 fois moins d’énergie à produire que le carton. Il en coûte donc beaucoup moins cher en terme d’énergie à produire.
Finalement, la résistance à la chaleur du plastique no 6 en général en fait un outil intéressant pour la restauration. Le restaurateur peut donc offrir un produit encore chaud à ses clients même lorsque arrivé à leur porte.
Ce qui en fait un produit aussi intéressant pour les producteurs de cette matière et ses acheteurs (restaurateurs) est aussi ce qui le rend si complexe à recycler. Par exemple, votre styromousse est composé à 98% d’air et de 2 % de plastique. Le problème qui se pose ici est celui du volume. Nous avons donc une matière qui, une fois collectée, est 50 fois plus grande que le produit – en théorie – recyclé. Les coûts en transport et en tri sont donc se situent donc à l’opposé des coûts pour produire cette matière : ils sont énormes pour le peu de matière récolté. Cependant, il est important de noter qu’à Montréal il existe deux endroits où vous pouvez disposer de votre plastique no 6, soit aux écocentres de Lasalle et de Saint-Laurent exclusivement. Bien que le transport soit à vos frais, l’option de la récupération existe à ces endroits.
Au niveau du procédé de recyclage du plastique no 6, les méthodes mécaniques traditionnelles étaient plus ou moins efficaces. Or, depuis peu il existe une entreprise montréalaise qui a développé un procédé par dissolution dans des huiles essentielles et séparation.
Les coûts au niveau du recyclage sont peut-être partiellement réglés et même du transport de la matière une fois recyclée, mais le transport de la matière lors de la collecte et en sortant du centre de tri vers les recycleurs restent très élevés. De plus, le recyclage de cette matière n’est pas actuellement envisageable au niveau du volume qui est généré annuellement. Cette nouvelle entreprise novatrice ne pourra traiter que 600 tonnes de matière annuellement, mais c’est loin de pouvoir répondre à la problématique. Pour mettre des chiffres sur cette situation, pensez aux 92 000 tonnes de plastique no 6 généré chaque année au Québec, envoyés au dépotoir et remplacés par 92 000 tonnes de nouveau plastique no 6 l’année suivante. 600 tonnes de moins c’est bien, mais nettement insuffisant.
La réduction, seule solution !
Dans la foulée de l’interdiction des plastiques à usage unique par la Ville de Montréal et le gouvernement fédéral, à quoi peut-on s’attendre concernant l’usage du plastique no 6 – styromousse ? Plus important, quelles peuvent être les alternatives ?
Premièrement, il nous faut identifier ces matières. Le polystyrène expansé est généralement facile à déceler de par sa texture, son poids très léger et par ses usages spécifiques et connus – restauration, alimentation et protection des biens lors du transport. C’est plutôt du côté du polystyrène rigide que cela se corse. Voici une courte liste non exhaustive d’items généralement peu connus pour leur composition en polystyrène : pot à yaourt, ustensiles à usage unique, couvercle à café pour emporter, glacière, vos verres en plastique de party, petits contenants de lait et de crème et même certains verres en plastique transparents que l’on prendrait à s’y méprendre à d’autres plastiques recyclables et acceptés dans nos collectes. Bref, ce plastique se trouve à plus d’endroits que l’on pense généralement.
Deuxièmement, il nous faut des alternatives au plastique no 6. Nous pouvons donner des pistes à court terme et à long terme.
À court terme, l’usage de matières moins dommageables pour l’environnement reste une option intéressante. La vaisselle et les ustensiles compostables sont de plus en plus abordables et lorsque perdu dans l’environnement finiront par de se décomposer au bout de trois ans maximum. Pour ce qui est de l’alimentation, certaines fruiteries reprennent les barquettes à légumes en styromousse, ce qui permet de réutiliser la matière avant de la jeter. Individuellement, on peut développer l’habitude de refuser le plastique à usage unique lorsque nous commandons au restaurant. Évidemment, on peut chacun et chacune stocker chez soi le plastique no 6 et aller une fois par année à l’un des deux écocentres acceptant cette matière.
À long terme, il faudra penser à remplacer les items à usage unique – compostables ou non – par des items réutilisables le plus largement possible. L’utilisation de vos propres contenants et tasses lors de votre passage à l’épicerie ou à votre service de café rapide préféré est aussi un pas important vers la réduction à la source du plastique. Du côté des supermarchés, la sensibilisation croissante de la population au suremballage alimentaire semble faire du chemin. De manière générale, l’apparition de produits dans de nouvelles matières innovantes pourraient permettre de remplacer à terme le plastique. Prenons par exemple le développement de plastique compostable à base de champignons ou bien la création de glacières réutilisables et compostables : les alternatives durables existent !
En conclusion
Les plastiques à usages unique sont responsable d’une bonne partie des microplastiques si dommageables pour l’environnement et il nécessaire de s’y attaquer. Que soit par des mesures de réduction, de réutilisation ou, dans une moindre mesure, de recyclage, nous avons un rôle à jouer dès maintenant. Profitons du moment et du consensus politique autour de cette problématique travaillons ensemble et individuellement à détourner le plastique de nos milieux naturels… et de nos assiettes.
Chère communauté de Montréal-Nord, le 22 avril prochain, célébrons le Jour de la Terre ensemble !
Ce jour-là, nous inviterons petits et grands à partager
leurs messages pour la Terre sur notre page Facebook (quelques mots, un dessin,
une photo ou une vidéo… dépendammant de votre élan!).
Vous pouvez également nous les envoyer par courriel à [email protected]
jusqu’au 20 avril, nous les publierons sur nos plateformes (Site web, Instagram).
Pensez à y inscrire votre nom!
Une occasion de rendre hommage à ce que nous aimons dans la
nature, de partager nos souhaits pour l’avenir sur notre planète ou de
s’inspirer les uns les autres à travers nos engagements pour la Terre.
Le printemps est arrivé et avec lui, le grand ménage annuel
pour organiser, ranger, nettoyer et mettre de l’ordre dans la maison.
Cette année, le printemps est différent. Un virus sévit présentement,
nous forçant à rester à l’intérieur, en confinement. À force de passer tout son
temps à la maison, on peut rapidement devenir à court d’idées d’activités à faire
avec les enfants.
On vous partage quelques idées de bricolages écologiques faciles
à faire avec toute la famille.
1. Le range-bouteille
Pourquoi ne pas chiner dans notre bac de recyclage pour voir
ce qu’on peut y trouver afin de donner une deuxième vie à nos déchets et
fabriquer nous-mêmes notre propre rangement ?
On vous partage alors une petite idée facile à réaliser avec
nos vieilles bouteilles en plastique, histoire de prendre soin de notre
portefeuille, mais surtout de notre planète.
Le matériel :
Des bouteilles en plastique (la taille dépend de
ce que tu veux mettre à l’intérieur)
Des petites accrochent en métal
Un couteau à lame rétractable (exacto)
Un marqueur
La réalisation :
Tracer un gros cercle avec un marqueur sur la
partie supérieure de la bouteille
Enlever le cercle avec l’exacto pour faire un
trou de la taille d’un gros poing (elle va servir de petite ouverture pour
verser ou chercher nos objets)
Insérer une accroche sur le bouchon
de la bouteille
Autres
items intéressants pour le bricolage que l’on peut retrouver dans notre bac de
recyclage : « le rouleau de papier toilette ou de papier essuie-tout ».
Facile,
pas cher, mais surtout écologique, voici des tutoriels pour fabriquer des
petits animaux en rouleau de papier toilette (un lion, une grenouille, un chat,
etc.), des petits personnages de dessins animés (des minions et des tortues
ninjas) et un crocodile en rouleau de papier essuie-tout.
Pour le matériel, on aura besoin :
des rouleaux
de papier de toilette ;
de la colle ;
de la
peinture à l’eau ;
un crayon ;
une paire de
ciseaux.
Un crocodile avec un rouleau de papier essuie-tout
Pourquoi ne pas profiter de cette période de confinement pour faire un peu de jardinage? Il est encore trop tôt pour jardiner à l’extérieur, mais la période des semis n’est pas encore terminée! Si vous n’avez pas le nécessaire, il est possible d’acheter vos produits sur internet! Seul ou en famille, lancez-vous dans cette activité facile et apaisante : du plaisir garanti! Voici quelques conseils pour les débutants.
De quoi avez-vous
besoin?
De lumière
Pour réussir
vos semis, il faudra leur offrir le plus de lumière possible. Profitez de la
lumière naturelle du soleil : une pièce avec une grande fenêtre orientée
vers l’est ou le sud pourra répondre à leurs besoins.
Vous aurez aussi
besoin d’un peu de matériel.
Des semences
Il y a des semis intérieurs qu’on fait au mois de mars, d’autres au mois d’avril et certain au mois de mai. Pour savoir ce que vous pouvez semer à l’intérieur à cette période, référez-vous aux calendriers de semis pour la région de Montréal.
Des semenciers québécois proposent une grande variété de cultivars de qualité, adaptées à nos climats.
Récolte de semences de basilic sur des branches de fleurs séchées de l’année passée
Du terreau
Il existe
des terreaux pour semis. Les terreaux de rempotage pour plantes intérieures
peuvent tout aussi bien convenir pour commencer!
Des contenants et étiquettes
Vous pouvez réutiliser les contenants
que vous avez sous la main : pots
de margarine, pots de yogourt et même briques de lait découpées… le tout bien
lavé et percé d’un trou pour le drainage! Les barquettes transparentes de
viennoiseries peuvent même servir de dôme pour conserver l’humidité lors de la
germination. De la même façon, les étiquettes peuvent être découpées dans les
couvercles des pots de yogourt ou de margarine… Les jardineries vendent aussi
des plateaux multicellules.
Grand contenant pour mélanger l’eau au terreau.
Un vaporisateur (idéal pour éviter de déplacer les graines, mais il est possible de faire sans).
Comment procéder?
Verser le terreau dans le grand contenant, puis ajouter de l’eau tiède petit à petit. Mélanger avec les mains en écrasant les mottons. Le terreau doit être bien humidifié, mais pas détrempé!
Petit test :
Prenez une poignée de mélange dans une main et écrasez-le. Lorsque vous rouvrez la main, le mélange devrait se tenir. Si le mélange ne se tient pas, il est trop sec : continuer à ajouter de l’eau petit à petit. Si l’eau dégouline, cela veut dire qu’il y a trop d’eau : rajouter du terreau.
Mettre le terreau humide dans les pots sans l’écraser. Soulevez le contenant à quelques pouces de hauteur et laissez-le tomber pour tasser le terreau.
Semer les graines et recouvrez-les de trois fois leurs épaisseurs de terreau.
Si vous avez
suffisamment de semences, vous pouvez mettre 2-3 graines par cellules (ou
rapprochées) au cas où certaines ne pousseraient pas.
Pour les graines
les plus grosses, faites un petit trou, déposez-y la graine et recouvrez-là de
terreau. Pour les plus petites, comme les graines de basilic par exemple, ne
faites pas de trous : déposez-les directement sur le terreau, poussez très
légèrement du bout du doigt et recouvrez les d’un tout petit peu de terreau.
Faites votre
étiquette avec le nom du cultivar et la date de semis pour identifier ce que
vous venez de semer.
Vaporiser d’eau tiède avec le jet le plus diffus du vaporisateur. Si vous n’en avez pas, faites couler l’eau doucement afin de ne pas déloger les graines.
Placez dans un endroit chaud de la maison de 21 à 24 degrés (à ce stade-ci, pas besoin de lumière). Maintenez ensuite le terreau humide en vaporisant régulièrement.
Si vous avez un dôme, vous pouvez recouvrir les contenants ce
qui conservera l’humidité le temps de la germination. Une fois les plantules
apparues, vous pourrez le retirer.
Placez les semis à la lumière (sans quoi ils s’étioleront, ce qui les rendra fragiles).
Si des plantules poussent trop rapprochées, gardez la plus forte et
coupez les autres.
Surveillez bien les arrosages : quand le terreau devient sec, arrosez ou versez de l’eau tiède dans un plateau dans lequel vous mettrez les contenants troués jusqu’à ce que le terreau soit à nouveau imbibé d’eau.
PRÊT(E)S? … À VOS SEMIS!
(2ème partie à venir : Le repiquage, l’acclimatation des semis et la transplantation extérieure)
Avec la hausse du thermomètre et le début des projets d’été, le printemps est l’occasion de faire de la place chez soi et de se débarrasser de toutes sortes d’articles non utilisés, périmés ou défectueux. Pour faire suite à notre article sur les encombrants et les CRD, nous nous penchons cette fois-ci sur les résidus domestiques dangereux. Dans notre mire, nous avons les vieux pots de peinture, les huiles à moteur, les piles et biens d’autres produits.
Qu’est-ce
qu’un résidu domestique dangereux ou RDD ?
C’est toujours un défi de se démêler parmi toutes les matières qu’un foyer peut générer. Mais ne vous inquiétez pas, les RDD sont faciles à identifier.
Tout d’abord, pensez à ce que vous entreposez dans ces pièces : la salle
de bain, la cuisine, la salle de lavage, sous-sol ou placard ou bien dans le
garage ou la remise. Il y a fort à parier qu’une bonne partie des produits
entreposés à ces endroits soient des RDD.
Ensuite, un RDD a une ou plusieurs de ces quatre caractéristiques : corrosif, inflammable, toxique ou explosif.
Finalement, vous tenez cette bouteille en main et vous vous demandez toujours s’il s’agit d’un RDD. Jetez un coup d’œil sur l’emballage et vous verrez si l’un de ces pictogrammes s’y trouve :
Si l’un de ceux-ci s’y
trouve, alors il s’agit d’un résidu dangereux.
Que faire
avec nos vieux RDD ?
Comme vous l’avez vu plus haut, les caractéristiques des RDD en font des matières qui ne peuvent se retrouver dans les collectes en bordure de rue. En effet, encore trop de RDD se retrouvent au dépotoir et constituent un risque important pour l’environnement, les installations de traitement et les employé.e.s œuvrant dans la gestion des matières résiduelles.
Si les RDD ne constituent qu’environ 1% des matières générées chez les particuliers, leur dangerosité pour la santé et l’environnement dépasse de loin en importance le faible poids qu’ils représentent parmi nos déchets. Lorsqu’envoyés au dépotoir, les RDD peuvent contaminer la nappe phréatique, ainsi qu’endommager les équipements (corrosion, inflammabilité, etc.). De plus, le transport et la disposition de matières toxiques ou dangereuses augmentent le risque pour la santé et la sécurité des travailleur.euse.s, tant lors de la collecte qu’au site d’élimination des ordures. En bref, on ne se débarrasse pas de nos RDD n’importe comment.
Plusieurs options s’offrent à nous lorsque nous venons de terminer notre grand ménage de printemps et que l’on a amassé tous les contenants de matières que nous pensons être des RDD. Nous pouvons planifier une visite lors de la collecte itinérante des RDD, qui a lieu deux fois par année à Montréal-Nord ou nous pouvons faire une tournée à l’écocentrele plus près de chez nous.
Une autre option, peut-être plus appropriée lorsqu’il est impossible de
nous présenter lors de la collecte itinérante ou lorsqu’il y a la ruée
printanière aux écocentres, est d’utiliser les différents points de dépôt des
matières dangereuses. Plusieurs matières dangereuses disposent d’un réseau de
collecte alternatif. L’encadré ci-dessous vous présente les principaux.
Dans tous les cas, il est possible d’utiliser l’applicationÇa va où ? en ligne ou sur son téléphone pour trouver le point de dépôt ou la collecte la plus près. Vous n’avez qu’à indiquer votre ville de résidence (Montréal-Nord) et sélectionner la matière dont vous voulez disposer. L’application vous indiquera la manière et l’endroit les plus appropriés concernant votre RDD.
Qu’arrive-t-il
aux matières dont nous nous débarrassons ?
S’il y a bien une manière
d’encourager les gens à disposer correctement de leurs matières, c’est bien en leur montrant à quoi
ça sert. Plusieurs matières sont revalorisables et peuvent même être régénérées
à leur état d’origine.
C’est par exemple le cas de la peinture résidentielle, représentant près de la
moitié (+/- 47%) de tous les RDD générés au Québec.
L’associationÉco-peinture a pour mission de collecter et d’acheminer à des filiales de valorisation les vieux pots et les fonds de peinture que nous leur acheminons par le biais des différents points de dépôts. La peinture peut y être recyclée et remise à un niveau de qualité suffisant pour la revente. On permet ainsi, par le recyclage de la peinture, de diminuer la production de nouvelles peintures, ce qui s’inscrit dans une vision de réduction à la source des matières, tout en s’assurant que cette matière dangereuse ne se retrouve pas au dépotoir ni dans la nature. Au total, ce sont 7 millions de kilos de peinture qui sont récupérés à travers le Québec ! Le produit fini et recyclé est revendu sous la marque Rona Eco ou Boomerang.
Il est intéressant de noter que c’est grâce au principe de la Responsabilité élargie des producteurs au Québec, que l’on a accès à différents réseaux de dépôt. En effet, plusieurs entreprises – producteurs ou distributrices- de matières dont l’impact environnemental ou sur la santé de leur produit en fin de vie est important sont désormais tenues d’assurer la collecte et la redirection des matières vers des filiales de valorisation de ces matières. Les derniers changements apportés en 2019 ont permis d’englober plus de de produits et d’entreprises, ainsi qu’à réactualiser les cibles à atteindre en matière de récupération. Financés à l’aide d’une écotaxe sur les produits visés, les différents programmes permettent de détourner d’importantes quantités de matières de l’élimination et d’assurer leur disposition de manière sécuritaire pour nous, pour les travailleur.euse.s du secteur de la gestion des matières résiduelles et, bien évidemment, pour l’environnement.
Conclusion
Les risques qu’imposent les résidus
domestiques dangereux (RDD) en fin de vie sont importants et c’est pourquoi il
est important d’en disposer adéquatement. Comme on a pu le constater, plusieurs
des RDD chez soi peuvent facilement être recyclés ou valorisés. Alors,
faisons un petit effort ensemble pour utiliser les services de collecte offerts
et disponibles pour tous et toutes !
[1] Recyc-Québec, Les résidus domestiques dangereux Fiches informatives, En ligne, Lien.
Que ce soit au début du printemps, près de la période de déménagement ou
tout juste après les fêtes, les encombrants et leurs cousins proches, les
résidus de construction, démolition et rénovation apparaissent en plus grand
nombre au coin de nos rues. S’il est possible de les récupérer (Oui, Oui !),
souvent ils se retrouvent avec les ordures. Nous nous penchons ici sur l’enjeu
de la revalorisation de ces matières.
Qu’est-ce
qu’un encombrant ou des résidus de construction, de rénovation et de démolition
(CRD) ?
Il y a deux familles d’encombrants, soit les
électroménagers et le mobilier. Tous les électroménagers, ne comportant pas de
gaz réfrigérants, peuvent être déposés en bordure de rue le vendredi de chaque
mois. Pour se débarrasser de manière
écoresponsable de nos frigos, climatiseurs et compagnie, il est fortement
recommandé d’aller porter ces appareils à l’écocentre le plus près. La quantité
de gaz que peut dégager un seul frigo aux ordures peut aller jusqu’à 3,7 tonnes
métriques en équivalent de CO₂ – un voyage de 17 000 kilomètres en voiture. Il
est donc impératif de bien s’en départir.
La gamme de mobilier acceptée est aussi large que sont les goûts en design durant les dernières décennies ! Que ce soit en bois ou en métal, en verre ou en plastique, le mobilier peut être déposé en bordure de rue pour la collecte sélective du vendredi… à condition qu’il ne soit pas rembourré. En effet, les meubles rembourrés sont généralement interdits au niveau de toute la Ville de Montréal, en raison des risques de propagation des parasites, notamment les punaises de lit. C’est aux ordures que l’on doit disposer des meubles rembourrés plutôt. Même si ce n’est qu’un coussin sur le dossier d’une chaise, ce meuble ne devrait pas se retrouver dans la collecte malheureusement : la santé publique d’abord ! Pour savoir comment disposer de meubles possiblement contaminés, vous pouvez consulter la rubrique sur le sujet en cliquant ici.
Les résidus de construction, de rénovation et
de démolition, aussi appelés plus succinctement les CRD, sont pour en majorité
les débris provenant des activités liées aux bâtiments et à la voirie. Ici,
nous n’avons qu’une grande famille de CRD qui comprend le bois, les morceaux
d’asphalte, la roche, les dispositifs de salle de bain, des vitres (non
brisées) et à peu près tout ce qui se retrouve dans les murs de votre maison et
qui n’est pas une matière dangereuse. L’amiante, malheureusement, encore
présent dans les plus vieux bâtiments ne doit pas être déposée dans la collecte
sélective ni à un écocentre : il faut faire affaire avec des professionnels à
ce moment-là !
La récupération des encombrants et des CRD
permet de valoriser ces matières, de diminuer la pression sur nos sites
d’enfouissement et de diminuer en partie la quantité des matières produites
lorsqu’elles sont réutilisées. L’arrondissement de Montréal-Nord a fait le
choix d’offrir hebdomadairement un service de collecte de ces matières : servons-nous-en
!
Enjeux de récupération liés aux encombrants en
2019
Comme nous l’avons
mentionné plus haut, les périodes du ménage printanier, des déménagements et
des fêtes voient augmenter le nombre d’encombrants déposé en bordure de rue.
Une grande partie de ces encombrants sont toujours déposés lors de la journée
des ordures, ce qui pose problème à deux niveaux.
Tout d’abord, ces matières ne sont plus collectées avec les ordures ce qui fait augmenter le nombre de résidus sur la voie publique. Cette problématique devient plus importante avec les périodes de déneigement où les trottoirs doivent être déblayés. Pour faciliter les déplacements des piétons et le travail des déblayeurs, il est nécessaire de les déposer au bon moment, c’est-à-dire entre 19h et 7h le vendredi.
Ensuite, les encombrants qui pourraient être
pris par inadvertance dans la collecte des ordures ne pourront être
revalorisés. De plus, il s’agit de coûts de gestion plus élevés pour les sites
d’enfouissement qui rassemblent alors des matières occupant un plus grand
volume. Rappelons-nous que l’un des sites les plus importants accueillant 39%
des déchets montréalais fermera d’ici 10 ans au rythme actuel[1].
Montréal-Nord a encore du travail à faire pour
augmenter la quantité (Kg/Habitant/Année) des encombrants récupérés et
atteindre le reste des autres arrondissements de Montréal. En effet, les
dernières données de 2018 montre que le taux de récupération pour Montréal-Nord
se situe à 59%, en hausse de 4% par rapport à 2017, alors que la moyenne
montréalaise se trouve à 70% (68% en 2017)[2]. Un rattrapage est en cours, mais nous devrons
continuer à encourager la participation des citoyen.ne.s de Montréal-Nord.
Les matières récupérées, notamment les
électroménagers et le mobilier composé de métal, ont de hauts taux de
valorisation[3], ce qui rend leur récupération et leur
détournement des sites d’enfouissement encore plus intéressants. Avant de
terminer sur les encombrants, il faut rappeler qu’il est toujours possible de
donner une deuxième vie à une bonne partie de nos meubles. De entreprises et
des organismes œuvrent à la remise en condition et à la revente de produits
seconde main : informez-vous !
Enjeux de valorisation des CRD en 2019
Plusieurs municipalités
compilent ensemble les chiffres liés aux encombrants et aux CRD. Or, les CRD ne
sont pas recyclés, dans la majorité, de la même manière que les encombrants et
comportent leurs propres enjeux de valorisation. Que ce soit des agrégats de
bitume, du bois peint ou de la pierre concassée, les CRD occupent une part importante
des résidus générés à Montréal.
L’enjeu principal des
CRD actuellement porte sur la réduction de ces résidus à la source et au
recyclage sur place (par les contracteurs)[4]. En effet, plusieurs techniques plus
écologiques issues de l’écogestion de chantier peuvent être utilisées par les
contracteurs en construction : utilisation de matériaux plus écologiques ou
réutilisés, par exemple. Une autre technique, la déconstruction sélective,
permet aussi de retirer graduellement les matières d’un bâtiment et de les
trier au fur et à mesure qu’elles sont retirées. Cette dernière technique
permet d’augmenter le recyclage sur place et donc de diminuer la génération de
résidus envoyés aux centres de tri de CRD.
Au niveau des matières
recyclées ou revalorisées, le bois, le gypse et la fraction fine sont les
enjeux qui occupent les entreprises du secteur et qui font l’objet des
dernières innovations en la matière.
Le tiers du bois vierge
(arbres ou charpente) est encore envoyé à l’élimination : un tiers est recyclé
dans de nouveaux produits et un tiers est envoyé à la valorisation énergétique.
Le bois traité, quant à lui, est presque exclusivement envoyé à la valorisation
énergétique (production de chaleur) ou à l’enfouissement. Au niveau du bois
traité, une nouvelle technique de « détraitement » élaborée au Québec pourrait
permettre de recycler ce bois comme le bois vierge[5]. La technique est encore expérimentale, mais
c’est ce genre d’innovation qui nous amènera plus loin dans la gestion de nos
résidus.
Le gypse est une autre
matière difficile à recycler ou à revaloriser en raison de son taux de
contamination et de sa friabilité comme matière. Au Québec, 90% du gypse, une
matière communément trouvée dans nos murs, se retrouvent dans les dépotoirs.
Quelques débouchés intéressants commencent cependant à apparaître :
réutilisation de la matière dans la production de ciment et recyclage dans de
nos nouveaux panneaux. Le recyclage sur place est aussi une avenue, car c’est
la désagrégation du panneau durant son transport vers le centre de tri qui
l’amène à être rejeté vers l’enfouissement. Pour ce faire il faudra que le
secteur de la construction revoie encore une fois ses pratiques sur le chantier
et de trouver des manières de recycler ou de valoriser sur place la matière
générée.
Le dernier élément et
le plus complexe est la fraction fine : mélange de matières de moins de 2
centimètres. Cette matière mélangée est souvent issue de l’accumulation de
particules tombant des courroies dans les centres de tri de CRD. Cette matière
mélangée représente le quart des matières sortants des centres de tri de CRD et
ne peut plus être utilisée comme agent de recouvrement dans les sites
d’enfouissement depuis quelques années en raison du dégagement des odeurs liées
au gypse pourrissant. Cette situation a permis de stimuler la recherche de
nouveaux débouchés : abrasif hivernal pour les routes, ajout en calcium pour le
ciment, etc. Nous sommes encore au niveau des études, mais il s’agit de voies
intéressantes pour les 480 000 tonnes produites annuellement de fraction fine.
Conclusion
Clairement, nous devons
collectivement développer des innovations et de nouvelles pratiques afin
d’augmenter le recyclage et la valorisation des encombrants et des CRD
récupérés. Comme citoyen.ne de Montréal-Nord, ce que nous pouvons faire immédiatement,
est de participer aux collectes appropriées et d’en parler avec nos voisins et
nos voisines. Ce que nous devons viser : une participation toujours plus
nombreuse !
Chez Éconord, nos
patrouilleurs et nos patrouilles environnementales passent chaque été dans nos
rues afin de sensibiliser les citoyens et les citoyennes de Montréal-Nord et de
les inviter à participer à la collecte des encombrants et CRD. Ces efforts nous
permettront de dégager les bordures de rue, de détourner de l’élimination des
quantités toujours plus grandes de ces matières et de rattraper le reste de
Montréal notre en termes de quantités récupérées.
Si vous les voyez patrouiller durant l’été, n’hésitez pas à leur poser des questions : ils et elles sont formé.e.s pour vous répondre. Sinon, tout au long de l’année vous pouvez nous rejoindre à l’un de nos deux locaux ou consulter le site webde l’arrondissement. Nous tiendrons aussi prochainement des ateliers sur différents thèmes, notamment le tri et les matières résiduelles. Gardez-vous au courant en vous inscrivant à notre infolettre et en consultant notre calendrier. Vous pouvez rejoindre l’auteur de l’article en composant le (514) 326-5447 en semaine pour toute question ou commentaire.