Projet Réno-palette

Commençons par dresser un portrait de la situation sur l’île de Montréal. La majorité de la production et du début de la chaîne d’approvisionnement de l’eau potable à Montréal est concentrée à deux usines de traitement, soit les usines d’Atwater et Des Baillets. La carte ci-dessous nous donne un aperçu de la couverture en eau potable sur l’île de Montréal.
Les usines de l’ouest de l’île ont des capacités plus limitées et ne servent qu’à alimenter les villes-liées et les anciennes villes-liées aujourd’hui devenues des arrondissements de la Ville de Montréal. Les deux usines principales d’Atwater et Des Baillets approvisionnent donc tout le centre et tout l’est de Montréal en eau potable.
La production totale d’eau potable pour l’agglomération de Montréal (l’île au complet) est gigantesque. En 2017, c’était 567 millions de mètres cubes annuellement qui étaient produits pour une consommation journalière par personne de 767 litres. Sauf que des chiffres sans les comparer ne permettent pas de bien comprendre une situation. Alors, regardons du côté de la consommation canadienne en eau potable. Au Québec, la consommation par personne par jour est déjà beaucoup plus faible à 573 litres (2015), mais si l’on regarde la moyenne ontarienne l’écart se creuse drastiquement à 370 litres par personne par jour (2015) ! Si l’on regarde la moyenne d’un autre pays développé que l’on connaît bien, la France, l’écart se creuse et il devient presque gênant : environ 140 litres par personne par jour actuellement.
Plusieurs facteurs expliquent que nous soyons de si grands consommateurs d’eau. La plupart d’entre eux sont des facteurs sur lesquels nous pouvons avoir un certain contrôle. Cette moyenne que nous avons présentée de 767 litres par personne par jour comprend la consommation du secteur résidentiel, mais aussi des secteurs industriel, commercial et institutionnel. De plus, cette consommation d’eau inclut les pertes dans les conduites d’eau, qui est un problème important dans notre réseau montréalais vieillissant. Certains usages non mesurés comme les bornes d’incendie, les purges du réseau et les usages sur les chantiers ont aussi un certain impact sur cette consommation en eau potable. Il en coûte 100$ par année par habitant actuellement pour produire annuellement notre eau potable. C’est près de moitié moins en comparaison d’autres grandes villes nord-américaines. C’est probablement en partie à cause de ses coûts relativement faibles que la lutte aux gaspillages et aux pertes a été si tardive.
L’un des problèmes les plus importants est bien sûr lié à l’état des conduites d’eau. Les conduites de Montréal sont constituées de différents matériaux, d’un nombre important de conduites datant du début du siècle dernier et parfois la Ville doit trouver des moyens de prolonger la vie des conduites d’eau. Un sous-investissement dans l’entretien et le remplacement des conduites d’eau à Montréal dans les dernières décennies cause aujourd’hui un réel fardeau et un casse-tête pour le Service de l’eau de la Ville. L’état des conduites d’eau est déficient et explique en partie la réputation de Montréal pour ses cônes orange. C’est le taux de fuite du réseau d’aqueduc qui nous permet de rendre compte de cet état du réseau. Si le taux de fuite était de 40% en 2001, il se situait à 31 % en 2017. Une amélioration importante, mais encore loin des 20% qui étaient visés pour 2017 (selon la cible de Québec), d’où une continuation des efforts de la Ville en la matière.
Un autre plan d’attaque de la Ville visant la diminution de la consommation d’eau a été de s’attaquer aux systèmes de réfrigération sans boucle de recirculation commerciale. Ces systèmes pouvaient utiliser de 3000 à 10 000 litres d’eau par jour pour simplement refroidir sur les étals réfrigérés votre boisson préférée ! Depuis 2018, ces systèmes sont interdits par la Ville de Montréal et leur usage est passible d’une amende plutôt salée. L’eau doit être réutilisée dans ces appareils au lieu d’être rejetée aux égouts après un seul passage : une économie importante en eau potable.
Du côté des particuliers, plus précisément du secteur résidentiel, le Service de l’eau avec le Regroupement des Éco-quartiers a lancé la patrouille bleue il y a quelques années. La patrouille bleue, présente dans de nombreux arrondissements, circule dans les rues et rencontre les citoyens et les citoyennes afin de les sensibiliser à la réglementation sur l’eau potable. En effet, la réglementation sur l’eau prévoit des horaires pour les arrosages de jardin, l’interdiction de nettoyer les surfaces pavées avec un boyau d’arrosage et encadre les remplissages des piscines (contenant des milliers de litres d’eau chacune).
La patrouille bleue et les éco-quartiers offrent aussi un éventail de conseils pour économiser l’eau potable chez les résidents. Une bonne partie des gaspillages en eau potable sur le réseau peut être limitée chez soi. Utiliser une pomme de douche avec un débit réduit et l’installation de toilettes à débit réduit sont de bonnes initiatives pour la salle de bain. Dans la cuisine, on peut faire attention à n’utiliser le lave-vaisselle qu’une fois rempli ou utiliser des bacs de remplissage pour faire la vaisselle manuellement. Dans le jardin, on peut installer des barils de récupération de l’eau de pluie et même aménager des bassins de plantes qui consomment moins d’eau potable, tout en mettant tout aussi bien en valeur le jardin. Aussi, le nettoyage de la voiture peut être fait à l’aide d’une éponge et d’un seau d’eau, ce qui permet d’économiser des dizaines de litres d’eau facilement. Finalement, le remplissage de la piscine devra respecter la réglementation en vigueur. Les multiples backwashs (vidanges et remplissages abusifs) que certains résidents et résidentes exécutent font perdre des milliers de litres d’eau potable en été, alors que la pression sur le réseau d’aqueduc durant cette période est la plus importante. La sensibilisation des propriétaires de piscines reste donc une priorité, notamment à Montréal-Nord.
Depuis 2001, les différents efforts ont permis de diminuer de manière importante la production d’eau potable par habitant dans l’agglomération de Montréal. Même si nous accusons un retard important en matière de réduction du gaspillage de l’eau potable, le tableau suivant montre bien l’impact réel que peuvent avoir les différentes mesures de réduction des pertes et du gaspillage. Nos actions collectives et individuelles ont du poids !
L’amélioration de notre consommation d’eau doit passer par une meilleure gestion et une meilleure utilisation du réseau d’eau potable. Des chercheurs se sont penchés sur l’alternative de l’eau embouteillée comme moyen pour réduire le gaspillage et la consommation. Si la mesure semble réduire en partie la consommation et le gaspillage de l’eau potable, la quantité de déchets générés est énorme : dans une petite municipalité, on pourrait voir une augmentation de 40% des déchets générés. Par conséquent, la solution ne peut se passer d’un réseau collectif d’eau potable. C’est grâce à une vision d’avenir de la gestion du réseau d’eau potable à Montréal que nous pouvons réduire notre consommation et les gaspillages.
Du côté de la Ville, nous verrons une continuation des travaux d’entretien et de remplacement des conduites d’eau, car nous comme encore au rattrapage pour ces installations. Les entreprises sont, quant à elles, de plus en plus conscientes de leur rôle dans le développement durable. Les initiatives privées, mais aussi un leadership des pouvoirs publics en matière de réglementation doivent continuer. Individuellement, nous pouvons changer plusieurs de nos habitudes et adopter des installations plus écologiques en matière de consommation d’eau. La sensibilisation et le travail des acteurs de l’eau potable – Ville-Centre, arrondissements, éco-quartiers, etc. – seront primordiaux dans ces changements à venir.
Les deux premières feuilles qui poussent s’appellent les cotylédons. Les premières vraies feuilles arrivent ensuite, elles ont une forme différente des premières. À partir du moment où les deux premières vraies feuilles sont complètement déployées, vous pouvez procéder au repiquage. Cela consiste à apporter plus d’espace et plus d’éléments nutritifs aux plantules en les transplantant dans un contenant plus grand rempli d’un terreau de croissance.
Attention, certains plants n’apprécient pas le repiquage comme les concombres, courges, courgettes et melon!
1 – Préparer le terreau de croissance (terreau pour semis + environ 50% de compost mûr). L’humidifier de la même façon que la fois précédente, lors des semis. Il est préférable d’arroser également les plantules à repiquer pour ne pas endommager leurs racines fragiles au moment du repiquage.
2 – Utiliser une cuillère pour creuser un trou dans le terreau du nouveau contenant. Toujours avec la cuillère, dégager une plantule en enfonçant la cuillère jusqu’au fond du contenant pour aller la chercher sous les racines. Les plantules sont fragiles, les manipuler délicatement! Déposer ensuite la plantule dans le fond du nouveau contenant et combler le trou de terreau.
Pour renforcer la plantule, faire en sorte que le terreau arrive presque à la hauteur des cotylédons (voir photo ci-dessous). La plantule développera ainsi ses racines à partir de la tige, ce qui renforcera le plant.
3 – Finissez en arrosant un petit peu.
Les tiges de vos plantules ont tendance à se courber vers la fenêtre pour capter un maximum de lumière. Tournez vos plants d’un quart de cercle 2-3 fois dans la semaine et vos plants pousseront droit!
Les flatter délicatement de temps en temps : cela imite l’action du vent et renforcera leur tige.
Quand il n’y aura plus de risque de gel, acclimater vos plants à l’extérieur en les exposants graduellement aux éléments extérieurs : commencer par quelques heures lors de journées nuageuses, puis lors de journées ensoleillées pour finalement les laisser dehors la nuit (les rentrer en cas de nuit trop fraîche). Une fois bien robustes, les plants seront prêts pour la transplantation extérieure!
Transplanter vos plants au bon endroit! Les plantes n’ont pas toutes les mêmes besoins : certaines aiment la chaleur, d’autres s’épanouissent à la mi-ombre… Tenir également compte de la taille des plantes à maturité pour qu’elles disposent d’un espace suffisant pour bien se développer. Cela favorisera des plants sains!
Pour des conseils sur l’entretien écologique de votre jardin consulter le guide Maison propre et jardin vert.
Pour célébrer les mamans, nous vous proposons ici deux écobricolages pour enfants, réalisés à partir de matériel qu’on peut facilement récupérer à la maison.
MATÉRIEL :
ÉTAPES :
1. Séparer les coquilles de la boîte d’œuf (le carton se déchire facilement à la main, utiliser les ciseaux au besoin). Puis découper les pétales en leur donnant la forme désirée. Peindre les fleurs ou les colorier.
2. Percer le cœur de la fleur avec la pointe du ciseau (peut nécessiter l’aide des parents dépendamment de l’âge). Découper ensuite un bout de ficelle et faire un nœud à une extrémité puis enfiler la ficelle à travers la fleur.
3. Répéter l’opération plusieurs fois sur le même bout de ficelle. Puis refaire la même chose avec les 2 autres bouts de ficelle.
Attacher les bouts de ficelle à la petite branche. Terminer en faisant une petite boucle de ficelle pour accrocher le mobile (voir photo plus haut).
MATÉRIEL :
ÉTAPES :
1. Écraser le rouleau de papier toilette et le découper en rondelles. Répéter l’opération avec les autres rouleaux.
2. Poser les rondelles sur la feuille et les assembler pour former une fleur. Les coller ensuite une par une en mettant suffisamment de colle et en appuyant les rondelles sur la feuille pendant quelques secondes.
3. Terminer en peignant à l’intérieur et à l’extérieur des rondelles.
Si vous avez 3-4 rouleaux et une feuille suffisamment grande, vous pouvez en faire un bouquet!
Il est aussi possible de coller les fleurs découpées dans une boîte d’œuf pour faire un bouquet en 3D.
Ce concours a pour but de mettre de l’avant et récompenser les citoyens et citoyennes ayant les jardins les plus harmonieux et originaux de Montréal-Nord ! En vous inscrivant au concours, vous courez la chance de gagner un bon d’achat de 100$, échangeable dans un commerce du quartier.
Voici les cinq catégories du concours :
NB. Il est possible de s’inscrire dans chacune de ces catégories !
Un comité déterminera les gagnant(e)s pour chaque catégorie en tenant compte des critères suivants : propreté, originalité, choix des plantes, harmonie d’ensemble, santé des végétaux, effet visuel, aménagement écologique et durable.
NB. Les détenteurs de lot dans un jardin communautaire de l’Arrondissement de Montréal-Nord peuvent également participer au concours !
Les inscriptions au concours débuteront à partir du 20 mai jusqu’au 15 août.
Pour s’inscrire au concours, c’est très simple. Vous devez nous fournir des photos de votre jardin (maximum de 4 photos) ainsi qu’une preuve de résidence de Montréal-Nord (votre adresse civique). Nous faire parvenir le tout de la manière suivante :
10861, boulevard Pie-IX
12277, boulevard Rolland
NB. La méthode d’inscription en personne à l’Éco-quartier s’appliquera seulement si les mesures de confinement sont levées d’ici le 20 mai 2020.
En partenariat avec l’Arrondissement de Montréal-Nord, la Coop de solidarité Éconord, organisme mandataire du programme Éco-quartier de Montréal-Nord, organise ce concours pour une troisième année consécutive.
Question de vous mettre dans l’esprit du concours et de vous donnez une idée du talent des participants et participantes, voici quelques photos des gagnants et gagnantes du concours lors de l’édition 2019 !
Au-delà du concours, l’initiative de cultiver ses propres plantations et de créer un jardin à la maison est un geste des plus tributaire, particulièrement en cette période de confinement.
En effet, depuis le début de la crise liée au virus de la COVID-19, de nombreux experts québécois dans le domaine de l’agriculture et du secteur alimentaire ont plus que jamais mis en exergue l’importance de développer une certaine souveraineté alimentaire basée sur l’agriculture locale et sur la consommation de produits saisonnière cultivée au Québec.
Alors, oui, cela veut dire d’acheter davantage des fruits et légumes cultiver dans notre province. Cependant, il s’agit également d’un appel à nous responsabiliser, nous, en tant que consommateurs.
Comment faire ? L’achat local est un très bon début . Avoir son propre jardin aussi. Faire ses propres cultures à la maison ou au jardin communautaire de votre quartier est une initiative encore plus forte !
En ayant votre propre jardin, non seulement vous contribuez grandement à la réduction de la pollution émise par le transport des aliments dans les supermarchés, mais vous contribuez également au verdissement de votre quartier, à l’augmentation de l’indice de canopée de la Ville de Montréal, à la survie des insectes pollinisateurs et à la lutte contre les déserts alimentaires.
Par ailleurs, la situation de confinement actuelle pèse lourd sur le moral et plonge plusieurs personnes dans l’ennui et l’incertitude.
C’est là l’occasion idéale de se mettre (ou se remettre) au jardinage. Pour les raisons énoncées ci-haut, mais aussi pour lutter contre l’ennui et l’incertitude, tout en développant de nouvelles compétences. Des compétences qui, on vous l’assure, ne seront définitivement pas perdues dans un avenir proche.
De plus, il est prouvé scientifiquement que jardiner constitue une activité des plus apaisante pour le moral !
À vos binettes !
En janvier de cette année, une étude de l’Université McGill relevait que la contamination de notre Fleuve Saint-Laurent s’apparente à celle des pires rivières et fleuves de Chine pour ce qui était des microplastiques. Ces microplastiques de moins de 5 mm polluent les eaux et peuvent causer la mort chez les poissons suite à leur ingestion et le blocage de leur système digestif, sans oublier les toxines qui se retrouvent dans ces plastiques. Mais le problème de ces microplastiques ne s’arrête pas là. Les particules nocives remontent la chaîne alimentaire jusque dans nos assiettes. Dernièrement, on relevait à cet effet qu’un américain moyen ingère en moyenne 50 000 particules de microplastique chaque année ! L’importance de trouver le moyen de détourner le plastique, dont une part provient de l’usage de plastiques à usage unique, de nos milieux naturels vers des lieux d’élimination adéquat ou des filiales de recyclage. Évidemment, la réduction à la source du plastique reste l’action la plus efficace à long terme, mais nous y reviendrons plus loin.
Nos achats courants et nos sorties – notre consommation en générale – nous amène inéluctablement à rencontrer ce fameux styromousse. Si au moins nous pouvions le mettre au recyclage l’impact de notre consommation serait réduit, nous disons-nous peut-être… Or, ce n’est malheureusement pas possible à Montréal avec la collecte pêle-mêle hebdomadaire.
Face à cette situation, il m’est souvent arrivé d’entendre mes proches affirmer qu’en mettant leurs morceaux de styromousse au recyclage, les pouvoirs publics seraient incités à recycler cette matière : rien n’est plus faux. Au mieux le styromousse ne se retrouve pas directement dans la nature et au pire il vient contaminer le reste des matières acceptées, qui elles ne pourront pas être recyclées puisque mêlées à des particules de plastique no 6. Donc ne vous y méprenez pas, le no 6 ça ne va pas au bac vert.
Mais pourquoi n’est-il pas recyclé au juste ? En fait la raison se trouve dans ses attributs qui en font justement un plastique prisé pour certaines activités commerciales : son poids. Le styromousse que vous connaissez est en fait un plastique « expansé ». À partir du matériel de plastique original – appelé Polystyrène – il est possible de d’injecter de l’air et de faire croître 50 fois le volume d’une simple bille de plastique. Cette propriété en fait un matériel – à son état original sous forme de billes – très intéressant économiquement. Le transport du polystyrène, sous cette forme, coûte très peu cher, notamment lorsque l’on peut produire une quantité importante d’items à partir d’une poignée de ces billes.
Un deuxième avantage économique est que le polystyrène expansé, notre fameuse barquette à légume, nécessite 6 fois moins d’énergie à produire que le carton. Il en coûte donc beaucoup moins cher en terme d’énergie à produire.
Finalement, la résistance à la chaleur du plastique no 6 en général en fait un outil intéressant pour la restauration. Le restaurateur peut donc offrir un produit encore chaud à ses clients même lorsque arrivé à leur porte.
Ce qui en fait un produit aussi intéressant pour les producteurs de cette matière et ses acheteurs (restaurateurs) est aussi ce qui le rend si complexe à recycler. Par exemple, votre styromousse est composé à 98% d’air et de 2 % de plastique. Le problème qui se pose ici est celui du volume. Nous avons donc une matière qui, une fois collectée, est 50 fois plus grande que le produit – en théorie – recyclé. Les coûts en transport et en tri sont donc se situent donc à l’opposé des coûts pour produire cette matière : ils sont énormes pour le peu de matière récolté. Cependant, il est important de noter qu’à Montréal il existe deux endroits où vous pouvez disposer de votre plastique no 6, soit aux écocentres de Lasalle et de Saint-Laurent exclusivement. Bien que le transport soit à vos frais, l’option de la récupération existe à ces endroits.
Au niveau du procédé de recyclage du plastique no 6, les méthodes mécaniques traditionnelles étaient plus ou moins efficaces. Or, depuis peu il existe une entreprise montréalaise qui a développé un procédé par dissolution dans des huiles essentielles et séparation.
Les coûts au niveau du recyclage sont peut-être partiellement réglés et même du transport de la matière une fois recyclée, mais le transport de la matière lors de la collecte et en sortant du centre de tri vers les recycleurs restent très élevés. De plus, le recyclage de cette matière n’est pas actuellement envisageable au niveau du volume qui est généré annuellement. Cette nouvelle entreprise novatrice ne pourra traiter que 600 tonnes de matière annuellement, mais c’est loin de pouvoir répondre à la problématique. Pour mettre des chiffres sur cette situation, pensez aux 92 000 tonnes de plastique no 6 généré chaque année au Québec, envoyés au dépotoir et remplacés par 92 000 tonnes de nouveau plastique no 6 l’année suivante. 600 tonnes de moins c’est bien, mais nettement insuffisant.
Dans la foulée de l’interdiction des plastiques à usage unique par la Ville de Montréal et le gouvernement fédéral, à quoi peut-on s’attendre concernant l’usage du plastique no 6 – styromousse ? Plus important, quelles peuvent être les alternatives ?
Premièrement, il nous faut identifier ces matières. Le polystyrène expansé est généralement facile à déceler de par sa texture, son poids très léger et par ses usages spécifiques et connus – restauration, alimentation et protection des biens lors du transport. C’est plutôt du côté du polystyrène rigide que cela se corse. Voici une courte liste non exhaustive d’items généralement peu connus pour leur composition en polystyrène : pot à yaourt, ustensiles à usage unique, couvercle à café pour emporter, glacière, vos verres en plastique de party, petits contenants de lait et de crème et même certains verres en plastique transparents que l’on prendrait à s’y méprendre à d’autres plastiques recyclables et acceptés dans nos collectes. Bref, ce plastique se trouve à plus d’endroits que l’on pense généralement.
Deuxièmement, il nous faut des alternatives au plastique no 6. Nous pouvons donner des pistes à court terme et à long terme.
À court terme, l’usage de matières moins dommageables pour l’environnement reste une option intéressante. La vaisselle et les ustensiles compostables sont de plus en plus abordables et lorsque perdu dans l’environnement finiront par de se décomposer au bout de trois ans maximum. Pour ce qui est de l’alimentation, certaines fruiteries reprennent les barquettes à légumes en styromousse, ce qui permet de réutiliser la matière avant de la jeter. Individuellement, on peut développer l’habitude de refuser le plastique à usage unique lorsque nous commandons au restaurant. Évidemment, on peut chacun et chacune stocker chez soi le plastique no 6 et aller une fois par année à l’un des deux écocentres acceptant cette matière.
À long terme, il faudra penser à remplacer les items à usage unique – compostables ou non – par des items réutilisables le plus largement possible. L’utilisation de vos propres contenants et tasses lors de votre passage à l’épicerie ou à votre service de café rapide préféré est aussi un pas important vers la réduction à la source du plastique. Du côté des supermarchés, la sensibilisation croissante de la population au suremballage alimentaire semble faire du chemin. De manière générale, l’apparition de produits dans de nouvelles matières innovantes pourraient permettre de remplacer à terme le plastique. Prenons par exemple le développement de plastique compostable à base de champignons ou bien la création de glacières réutilisables et compostables : les alternatives durables existent !
Les plastiques à usages unique sont responsable d’une bonne partie des microplastiques si dommageables pour l’environnement et il nécessaire de s’y attaquer. Que soit par des mesures de réduction, de réutilisation ou, dans une moindre mesure, de recyclage, nous avons un rôle à jouer dès maintenant. Profitons du moment et du consensus politique autour de cette problématique travaillons ensemble et individuellement à détourner le plastique de nos milieux naturels… et de nos assiettes.
Sources :
Éco-Quartier Peter-Mcgill;
Magazine Québec-Science, Microplastique au fond du St-Laurent: parmi les pires cours d’eau étudiés;
Polyform Environnement, LES 10 FAITS DU POLYSTYRÈNE EXPANSÉ DANS L’ENVIRONNEMENT
Radio-Canada, Ottawa veut interdire les articles en plastique à usage unique d’ici 2021;
Radio-Canada, « C’est la dernière année des sacs de plastique à Montréal » – Valérie Plante;
TVA Nouvelles, Du plastique dans votre assiette;
Ville de Montréal – Environnement, Récupération du plastique no 6.
Ce jour-là, nous inviterons petits et grands à partager leurs messages pour la Terre sur notre page Facebook (quelques mots, un dessin, une photo ou une vidéo… dépendammant de votre élan!).
Vous pouvez également nous les envoyer par courriel à [email protected] jusqu’au 20 avril, nous les publierons sur nos plateformes (Site web, Instagram). Pensez à y inscrire votre nom!
Une occasion de rendre hommage à ce que nous aimons dans la nature, de partager nos souhaits pour l’avenir sur notre planète ou de s’inspirer les uns les autres à travers nos engagements pour la Terre.
Vous manquez d’inspiration? Visionnez gratuitement le film LA TERRE VUE DU CŒUR avec Hubert Reeves.
Vous avez tous les éléments en main pour inciter les citoyens de votre ville à poser des gestes concrets pour l’environnement !
Visiter le site sur Jour de la Terre afin de vous laisser inspirer par une multitude d’actions possibles à poser !
Cette année, le printemps est différent. Un virus sévit présentement, nous forçant à rester à l’intérieur, en confinement. À force de passer tout son temps à la maison, on peut rapidement devenir à court d’idées d’activités à faire avec les enfants.
On vous partage quelques idées de bricolages écologiques faciles à faire avec toute la famille.
Pourquoi ne pas chiner dans notre bac de recyclage pour voir ce qu’on peut y trouver afin de donner une deuxième vie à nos déchets et fabriquer nous-mêmes notre propre rangement ?
On vous partage alors une petite idée facile à réaliser avec nos vieilles bouteilles en plastique, histoire de prendre soin de notre portefeuille, mais surtout de notre planète.
Le matériel :
La réalisation :
Autres items intéressants pour le bricolage que l’on peut retrouver dans notre bac de recyclage : « le rouleau de papier toilette ou de papier essuie-tout ».
Facile, pas cher, mais surtout écologique, voici des tutoriels pour fabriquer des petits animaux en rouleau de papier toilette (un lion, une grenouille, un chat, etc.), des petits personnages de dessins animés (des minions et des tortues ninjas) et un crocodile en rouleau de papier essuie-tout.
Pour le matériel, on aura besoin :