Vous avez réalisé les premières étapes sans difficulté et vous regardez maintenant pousser vos petites plantules avec fierté chaque jour! Voilà quelques conseils pour que vos plants deviennent robustes avant de les transplanter à l’extérieur.
Le repiquage
Les deux premières feuilles qui poussent s’appellent les cotylédons. Les premières vraies feuilles arrivent ensuite, elles ont une forme différente des premières. À partir du moment où les deux premières vraies feuilles sont complètement déployées, vous pouvez procéder au repiquage. Cela consiste à apporter plus d’espace et plus d’éléments nutritifs aux plantules en les transplantant dans un contenant plus grand rempli d’un terreau de croissance.
Attention,
certains plants n’apprécient pas le repiquage comme les concombres,
courges, courgettes et melon!
Comment précéder?
1 – Préparer le terreau de croissance (terreau pour semis + environ 50% de compost mûr). L’humidifier de la même façon que la fois précédente, lors des semis. Il est préférable d’arroser également les plantules à repiquer pour ne pas endommager leurs racines fragiles au moment du repiquage.
2 – Utiliser une cuillère pour creuser un trou dans le terreau du nouveau contenant. Toujours avec la cuillère, dégager une plantule en enfonçant la cuillère jusqu’au fond du contenant pour aller la chercher sous les racines. Les plantules sont fragiles, les manipuler délicatement! Déposer ensuite la plantule dans le fond du nouveau contenant et combler le trou de terreau.
Pour renforcer la plantule, faire en sorte que le terreau arrive presque à la hauteur des cotylédons (voir photo ci-dessous). La plantule développera ainsi ses racines à partir de la tige, ce qui renforcera le plant.
3 – Finissez en arrosant un petit peu.
Petites suggestions
Tourner vos plants
Les tiges de vos plantules ont tendance à se courber vers la fenêtre pour capter un maximum de lumière. Tournez vos plants d’un quart de cercle 2-3 fois dans la semaine et vos plants pousseront droit!
Donner de l’amour à vos semis
Les flatter délicatement de temps en temps : cela imite l’action du vent et renforcera leur tige.
L’acclimatation des semis
Quand il n’y aura plus de risque de gel, acclimater vos plants à l’extérieur en les exposants graduellement aux éléments extérieurs : commencer par quelques heures lors de journées nuageuses, puis lors de journées ensoleillées pour finalement les laisser dehors la nuit (les rentrer en cas de nuit trop fraîche). Une fois bien robustes, les plants seront prêts pour la transplantation extérieure!
Transplanter
vos plants au bon endroit! Les plantes n’ont pas toutes les mêmes
besoins : certaines aiment la chaleur, d’autres s’épanouissent à la
mi-ombre… Tenir également compte de la taille des plantes à maturité pour qu’elles
disposent d’un espace suffisant pour bien se développer. Cela favorisera des
plants sains!
Pour des conseils sur l’entretien écologique de votre jardin consulter le guide Maison propre et jardin vert.
En cette période de l’année, nous réalisons habituellement des ateliers en lien avec la fête des mères dans les classes des écoles primaires. Semis de fleurs dans de jolis pots décorés ou écobricolages : les fleurs sont à l’honneur!
Pour célébrer les mamans, nous vous proposons ici deux écobricolages pour enfants, réalisés à partir de matériel qu’on peut facilement récupérer à la maison.
Mobile de fleurs
MATÉRIEL :
Une boîte d’œuf en carton
Des ciseaux
De la peinture (vous pouvez aussi utiliser des crayons feutres)
De la ficelle
Une petite branche ramassée lors d’une promenade (par précaution, laisser-là dans un coin pour au moins quelques jours avant de l’utiliser ou lavez-là à l’eau chaude savonneuse)
ÉTAPES :
1. Séparer les coquilles de la boîte d’œuf (le carton se déchire facilement à la main, utiliser les ciseaux au besoin). Puis découper les pétales en leur donnant la forme désirée. Peindre les fleurs ou les colorier.
2. Percer le cœur de la fleur avec la pointe du ciseau (peut nécessiter l’aide des parents dépendamment de l’âge). Découper ensuite un bout de ficelle et faire un nœud à une extrémité puis enfiler la ficelle à travers la fleur.
3. Répéter l’opération plusieurs fois sur le même bout de ficelle. Puis refaire la même chose avec les 2 autres bouts de ficelle. Attacher les bouts de ficelle à la petite branche. Terminer en faisant une petite boucle de ficelle pour accrocher le mobile (voir photo plus haut).
Dessin de fleur en 3D
MATÉRIEL :
2 rouleaux de papier toilette (ou plus si vous
voulez faire un bouquet)
Des ciseaux
Une feuille de papier (idéalement cartonnée)
De la peinture (vous pouvez aussi utiliser des
crayons feutre)
Un bâton de colle
ÉTAPES :
1. Écraser le rouleau de papier toilette et le découper en rondelles. Répéter l’opération avec les autres rouleaux.
2. Poser les rondelles sur la feuille et les assembler pour former une fleur. Les coller ensuite une par une en mettant suffisamment de colle et en appuyant les rondelles sur la feuille pendant quelques secondes.
3. Terminer en peignant à l’intérieur et à l’extérieur des rondelles.
Si vous avez 3-4 rouleaux et une feuille suffisamment grande, vous pouvez en faire un bouquet! Il est aussi possible de coller les fleurs découpées dans une boîte d’œuf pour faire un bouquet en 3D.
Bon bricolage aux enfants et bonne fête à leurs mamans!
Le fameux plastique no 6, si pratique, mais si nuisible, est dans la mire des gouvernements depuis 2019. Le gouvernement fédéral, suite à la publication d’une première étude sur l’impact des microplastiques retrouvés dans nos cours d’eau, a annoncé son intention de légiférer afin de graduellement interdire les plastiques à usage unique. De son côté, l’administration de la Ville de Montréal souhaite s’attaquer aux plastiques à usage unique, avec comme angle d’attaque principal les contenants en styromousse.
L’impact des microplastiques
En janvier de cette année, une étude de l’Université McGill relevait que la contamination de notre Fleuve Saint-Laurent s’apparente à celle des pires rivières et fleuves de Chine pour ce qui était des microplastiques. Ces microplastiques de moins de 5 mm polluent les eaux et peuvent causer la mort chez les poissons suite à leur ingestion et le blocage de leur système digestif, sans oublier les toxines qui se retrouvent dans ces plastiques. Mais le problème de ces microplastiques ne s’arrête pas là. Les particules nocives remontent la chaîne alimentaire jusque dans nos assiettes. Dernièrement, on relevait à cet effet qu’un américain moyen ingère en moyenne 50 000 particules de microplastique chaque année ! L’importance de trouver le moyen de détourner le plastique, dont une part provient de l’usage de plastiques à usage unique, de nos milieux naturels vers des lieux d’élimination adéquat ou des filiales de recyclage. Évidemment, la réduction à la source du plastique reste l’action la plus efficace à long terme, mais nous y reviendrons plus loin.
Du plastique recyclable qui n’est pas recyclé
Nos achats courants et nos sorties – notre consommation en générale – nous amène inéluctablement à rencontrer ce fameux styromousse. Si au moins nous pouvions le mettre au recyclage l’impact de notre consommation serait réduit, nous disons-nous peut-être… Or, ce n’est malheureusement pas possible à Montréal avec la collecte pêle-mêle hebdomadaire.
Face à cette situation, il m’est souvent arrivé d’entendre mes proches affirmer qu’en mettant leurs morceaux de styromousse au recyclage, les pouvoirs publics seraient incités à recycler cette matière : rien n’est plus faux. Au mieux le styromousse ne se retrouve pas directement dans la nature et au pire il vient contaminer le reste des matières acceptées, qui elles ne pourront pas être recyclées puisque mêlées à des particules de plastique no 6. Donc ne vous y méprenez pas, le no 6 ça ne va pas au bac vert.
Mais pourquoi n’est-il pas recyclé au juste ? En fait la raison se trouve dans ses attributs qui en font justement un plastique prisé pour certaines activités commerciales : son poids. Le styromousse que vous connaissez est en fait un plastique « expansé ». À partir du matériel de plastique original – appelé Polystyrène – il est possible de d’injecter de l’air et de faire croître 50 fois le volume d’une simple bille de plastique. Cette propriété en fait un matériel – à son état original sous forme de billes – très intéressant économiquement. Le transport du polystyrène, sous cette forme, coûte très peu cher, notamment lorsque l’on peut produire une quantité importante d’items à partir d’une poignée de ces billes.
Un deuxième avantage économique est que le polystyrène expansé, notre fameuse barquette à légume, nécessite 6 fois moins d’énergie à produire que le carton. Il en coûte donc beaucoup moins cher en terme d’énergie à produire.
Finalement, la résistance à la chaleur du plastique no 6 en général en fait un outil intéressant pour la restauration. Le restaurateur peut donc offrir un produit encore chaud à ses clients même lorsque arrivé à leur porte.
Ce qui en fait un produit aussi intéressant pour les producteurs de cette matière et ses acheteurs (restaurateurs) est aussi ce qui le rend si complexe à recycler. Par exemple, votre styromousse est composé à 98% d’air et de 2 % de plastique. Le problème qui se pose ici est celui du volume. Nous avons donc une matière qui, une fois collectée, est 50 fois plus grande que le produit – en théorie – recyclé. Les coûts en transport et en tri sont donc se situent donc à l’opposé des coûts pour produire cette matière : ils sont énormes pour le peu de matière récolté. Cependant, il est important de noter qu’à Montréal il existe deux endroits où vous pouvez disposer de votre plastique no 6, soit aux écocentres de Lasalle et de Saint-Laurent exclusivement. Bien que le transport soit à vos frais, l’option de la récupération existe à ces endroits.
Au niveau du procédé de recyclage du plastique no 6, les méthodes mécaniques traditionnelles étaient plus ou moins efficaces. Or, depuis peu il existe une entreprise montréalaise qui a développé un procédé par dissolution dans des huiles essentielles et séparation.
Les coûts au niveau du recyclage sont peut-être partiellement réglés et même du transport de la matière une fois recyclée, mais le transport de la matière lors de la collecte et en sortant du centre de tri vers les recycleurs restent très élevés. De plus, le recyclage de cette matière n’est pas actuellement envisageable au niveau du volume qui est généré annuellement. Cette nouvelle entreprise novatrice ne pourra traiter que 600 tonnes de matière annuellement, mais c’est loin de pouvoir répondre à la problématique. Pour mettre des chiffres sur cette situation, pensez aux 92 000 tonnes de plastique no 6 généré chaque année au Québec, envoyés au dépotoir et remplacés par 92 000 tonnes de nouveau plastique no 6 l’année suivante. 600 tonnes de moins c’est bien, mais nettement insuffisant.
La réduction, seule solution !
Dans la foulée de l’interdiction des plastiques à usage unique par la Ville de Montréal et le gouvernement fédéral, à quoi peut-on s’attendre concernant l’usage du plastique no 6 – styromousse ? Plus important, quelles peuvent être les alternatives ?
Premièrement, il nous faut identifier ces matières. Le polystyrène expansé est généralement facile à déceler de par sa texture, son poids très léger et par ses usages spécifiques et connus – restauration, alimentation et protection des biens lors du transport. C’est plutôt du côté du polystyrène rigide que cela se corse. Voici une courte liste non exhaustive d’items généralement peu connus pour leur composition en polystyrène : pot à yaourt, ustensiles à usage unique, couvercle à café pour emporter, glacière, vos verres en plastique de party, petits contenants de lait et de crème et même certains verres en plastique transparents que l’on prendrait à s’y méprendre à d’autres plastiques recyclables et acceptés dans nos collectes. Bref, ce plastique se trouve à plus d’endroits que l’on pense généralement.
Deuxièmement, il nous faut des alternatives au plastique no 6. Nous pouvons donner des pistes à court terme et à long terme.
À court terme, l’usage de matières moins dommageables pour l’environnement reste une option intéressante. La vaisselle et les ustensiles compostables sont de plus en plus abordables et lorsque perdu dans l’environnement finiront par de se décomposer au bout de trois ans maximum. Pour ce qui est de l’alimentation, certaines fruiteries reprennent les barquettes à légumes en styromousse, ce qui permet de réutiliser la matière avant de la jeter. Individuellement, on peut développer l’habitude de refuser le plastique à usage unique lorsque nous commandons au restaurant. Évidemment, on peut chacun et chacune stocker chez soi le plastique no 6 et aller une fois par année à l’un des deux écocentres acceptant cette matière.
À long terme, il faudra penser à remplacer les items à usage unique – compostables ou non – par des items réutilisables le plus largement possible. L’utilisation de vos propres contenants et tasses lors de votre passage à l’épicerie ou à votre service de café rapide préféré est aussi un pas important vers la réduction à la source du plastique. Du côté des supermarchés, la sensibilisation croissante de la population au suremballage alimentaire semble faire du chemin. De manière générale, l’apparition de produits dans de nouvelles matières innovantes pourraient permettre de remplacer à terme le plastique. Prenons par exemple le développement de plastique compostable à base de champignons ou bien la création de glacières réutilisables et compostables : les alternatives durables existent !
En conclusion
Les plastiques à usages unique sont responsable d’une bonne partie des microplastiques si dommageables pour l’environnement et il nécessaire de s’y attaquer. Que soit par des mesures de réduction, de réutilisation ou, dans une moindre mesure, de recyclage, nous avons un rôle à jouer dès maintenant. Profitons du moment et du consensus politique autour de cette problématique travaillons ensemble et individuellement à détourner le plastique de nos milieux naturels… et de nos assiettes.